Robert, habitant de Roissac, ancien instituteur et vivement impliqué dans la vie associative, vous communique son amour de la Grande Champagne et plus particulièrement de son village à travers son parcours familial de ses souvenirs d’enfance.

Étape
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Etape 1- La fontaine de Roissac

Etape 1- La fontaine de Roissac

Il a toujours été dit que lors d’une visite de François 1er enfant, ce dernier aurait chuté dans un trou rempli d’eau.
Aussi, un édifice a été construit au-dessus du trou afin d’éviter tout nouvel incident.
Roissac, et ce n’est pas une légende, était autrefois le village des roses. Chaque maison avait son rosier planté près de la porte d’entrée donnant sur la rue mais les divers travaux de voirie les ont à peu près tous éliminés. Dommage !
Car les roses dégageaient une odeur douce et agréable.
Revenons au parcours.
Les rues de Roissac n’étaient pas encore baptisées vers 1950 !

Souvenirs d'enfance de Robert étape 1 la fontaine de Roissac

Etape 2 – La rue des 4 vents

Après l’intersection de la rue des 4 vents, nous avions la rencontre des gardiens de vaches.
Il n’y avait pas autant de vignes vers 1955 !
Avec ma grande amie d’enfance Françoise, nous gardions ses vaches (mes parents n’en élevaient pas, mon père étant carrossier et forgeron dans le village depuis 1925) .
Avec cette amie que je considérais et considère toujours comme ma sœur, nous devions surveiller que ses vaches n’aillent pas dans le champ voisin.
Pour nous occuper nous fabriquions des poupées en chiffon (je suis devenu fort en couture) et des boîtes de conserves servaient de berceaux.
Que de paires de ciseaux y ai-je perdues !
C’était notre passe-temps favori et c’était le bonheur !
Oui, Oui, le bonheur !
Aussi, quand nous redescendions des champs, la grand-mère de Françoise , pour nous récompenser, nous attendait toujours en bas du village avec des quignons de pain frottés d’ail de de gros sel. C’était délicieux ! Nous n’étions pas difficiles mais qui, aujourd’hui, oserait manger ça ! Surtout pas des enfants !
Les temps changent et nous n’en sommes pas morts.
Aujourd’hui encore tous les plats me font plaisir surtout les desserts et mes petites bouées d’amour peuvent l’attester !

Etape 3 – Pêches de vignes

Dans ce même quartier, à la sortie de l’école, toujours en 1955-56, mes copains se rassemblaient dans les vignes car là nous savourions de délicieuses pêches de vigne. Un régal ! Malheureusement tous ces pêchers ont disparu avec l’arrivée de la machine à vendanger. Et plus loin se trouvait un beau cerisier.
Vers le mois de juin, notre joyeuse petite bande (je rends hommage à J. Marie, Marius, Gilbert et Nicole qui nous ont quittés) allait se régaler des belles cerises que nous tendaient les branches ! Malheur ! Le propriétaire est arrivé et là, attention !
Nous ne voulions pas qu’il en parle à nos parents car là, c’était la volée assurée !
Donc, pour nous punir, il n’a pas trouvé mieux que de nous faire asseoir au pied du cerisier et de nous y laisser pendant 2 heures pendant que lui travaillait dans ses vignes. Mais l’envie étant la plus forte nous y sommes retournés et cette fois nous avions un guetteur avec mon sifflet de scout ( qui normalement ne doit servir que pour les bonnes actions..).
Et oui les guetteurs existaient à notre époque mais pas pour les mêmes raisons !
Cependant nous n’avons jamais revu le propriétaire se promener à cet endroit car il savait que parmi les petits garnements bien sympathiques que nous étions se trouvaient son petit-fils et son neveu.

Etape 4 – le Chemin de la joie

Quand vous arriverez au « chemin de la joie », arrêtez-vous longtemps et pensez à moi.
Ce chemin était vraiment le chemin où la joie régnait en maître. Il n’a pas beaucoup changé avec ses bosquets d’aubépine bien entretenus par les viticulteurs. Nous sommes en 1957-58 et toujours la même bande.
Nous arrivions en vélo. Là nous y campions une à deux fois durant l’été. Nous étions déjà plus âgés et notre âme toujours aussi pure ! Loin de nous l’idée du mal !
Dans le petit bois d’à côté nous installions nos tentes de fortune (plutôt des bâches!) .
Seuls les garçons y passaient la nuit. Nous avions notre casse-croûte du soir, les gâteaux et le lait froid pour le réveil.
Avant de nous endormir nous faisions de bonnes parties de billes et j’apprenais à mes camarades quelques chansons scoutes que j’ai oubliées maintenant. Pas de feu de camp !
Les filles n’arrivaient que le lendemain midi, en vélo aussi, avec le pique-nique et les déguisements. Là , nous célébrions des mariages avec les rideaux en dentelle qui serviraient de voile et les vestes noires bien trop grandes ayant servi aux grands-pères. Les branches d’aubépine offraient de beaux bouquets aux futures mariés. L’odeur douce et sucrée de l’aubépine me chatouille encore les narines. Le grand défilé se mettait en route tout le long du chemin et à la fin il y avait la célébration. Je faisais toujours le curé. Allez me dire pourquoi ?
C’était de grandes et belles fêtes et quelques mamans dont la mienne se joignaient à nous dans l’après-midi apportant gâteaux et sirops.
Avec peu nous avions le sens de la fête et ce chemin y a contribué. Un vrai couple s’est formé dix ans plus tard comme quoi, qui vient à qui sait attendre !
En ce qui me concerne, l’aubépine d’autrefois ayant dû trop m’accrocher, a fait que je suis resté le célibataire le plus joyeux de la bande. A discuter !

Merci à ce chemin et aux bons moments passés en ce lieu.

Etape 5 – Le Moulin fantôme

Plus loin, avant de passer entre les rangs de vigne, sur votre droite, vous imaginerez que là se trouvait le moulin du quartier qui n’existe plus depuis le bombardement de la 2ème guerre mondiale. Les pierres ont servi à la construction de murs dans le village.

Portrait chinois de Robert en 5 questions

Si tu étais un pays ?
Le Japon
Si tu étais un personnage célèbre ?
Molière
Si tu étais un paysage ?
Une montagne
Si tu étais un artiste ?
Vincent Van Gogh
Si tu étais un évènement historique?
La conquête spatiale

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