La ville se développe au cours de deux grandes périodes, le Moyen Age et le 19e siècle autour de 3 points essentiels : le port, le château et le prieuré Saint léger. La prospérité de Cognac est intimement liée au fleuve.
En effet, la Charente traverse la ville sur huit kilomètres et va être utilisée très tôt comme voie de communication et de transport.

L’aménagement du fleuve pour le commerce

Utilisée très tôt comme voie de communication, la Charente devient à partir du Moyen Age la principale voie commerciale entre la côte atlantique et l’arrière-pays.
Encore au 19e siècle le fleuve reste la voie essentielle pour le transport des marchandises.
Des aménagements sont effectués régulièrement. Tout au long du 19e siècle les quais sont en travaux.
En 1819 ils sont prolongés, en 1824 on construit le quai des Flamands qui rappelle l’importance jouée par les marchands hollandais dans le trafic des vins et des eaux de vie.
En 1840, non loin du port, place de la Salle Verte est construite une cale pour la réparation des gabares.

Les marchandises

La tradition de commerce est ancienne. Le sel nécessaire à la conservation des aliments constitue la part essentielle du trafic pendant le Moyen Age jusqu’au 16e siècle.
Dès le 10e siècle Cognac devient un grand centre du commerce du sel. Les droits perçus deviennent rapidement le principal revenu des seigneurs de Cognac.
Les vins puis l’eau de vie de Cognac seront les principales marchandises comme la pierre de taille, les draps de Saintes, le safran, le bois, le cuir, le papier d’Angoulême, les canons de Ruelle.

La navigation

Elle est difficile, l’état du fleuve et son faible niveau d’eau ne permettent pas la navigation de gros bateaux. Le trafic se fera jusqu’à Tonnay-Charente, port fluvial maritime, Rochefort étant un chantier de construction.
Les rives sont aussi peuplées de nombreux moulins, pêcheries et péages qui ralentissent les trajets.
Une politique de grands travaux et d’aménagements du fleuve sera mise en place notamment par François 1er qui fera construire des pertuis sur les moulins.
A l’époque de Louis XVI, la navigation s’organise, les premières écluses, encore en service aujourd’hui, sont créées, les chemins de halage seront aménagés.
Au 19e siècle il en est fini de la navigation à la voile et le halage, les remorqueurs à vapeur prennent le relais…
Différents décrets vont par la suite restreindre la navigation commerciale puis y mettre définitivement fin en 1957.

Maxime Vallée – Nos curieux voyageurs

Une écluse au fil du fleuve Charente

Deux écluses encadrent le fleuve à Cognac. Sur l’une d’elle une station de comptage des poissons a été installée.

Les bateaux

Seules de petites embarcations comme les allèges (30 à 40 tonnes) et les galliots (un 10e de tonnes) naviguent sur le fleuve puis à partir du 18e siècle les gabares se généralisent. La gabare est un bateau de transport de marchandises en bois et à faible tirant d’eau. Au 19e siècle une centaine de gabares circulent, les principaux ports d’attache sont Saint-Simon et Cognac puis Angoulême, Gondeville et Jarnac.Le trafic atteindra son apogée au 19e siècle où l’augmentation de la taille des gabares oblige le recours au halage. Il se fait par chevaux, bœufs ou hommes qui tirent les bateaux le long de la rive par des cordages.

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